Histoire Aîné d’une famille de quatre enfants, tu as grandi au sein d’un foyer aux finances moyennes, mais extrêmement riche en amour. Ce sont d’ailleurs tes parents qui t’ont transmis cet immense amour de la famille. Ô grand jamais tu diras avoir manqué d’amour, tu t’estimes même chanceux d’avoir été si choyé et d’avoir une fratrie aussi adorable que la tienne.

Le baseball, ça a toujours été ta grande passion dans la vie. Tu as commencé très tôt, converti par ton père qui t’a fait essayé ce sport alors que tu n’avais même pas six ans et c’est devenu votre petit rituel du week-end. Si bien qu’à chaque fois que samedi arrivait enfin, réglé comme un coucou, tu ne manquais jamais de réclamer à ton père d’aller au parc pour jouer et il ne pouvait pas se résoudre à refuser puisque tu n’étais habituellement pas le genre à faire des caprices ou réclamer quoi que ce soit. En plus, il semblait lui aussi apprécier ces petits moments passés ensemble. Et quand il y avait un match des Kia Tigers se déroulant à Séoul, vous vous assuriez toujours d’y être et de les encourager de toutes vos forces.

Ta passion pour ce sport n’a fait que s’affirmer au fil des années et dès que tu en as eu la possibilité, tu as intégré un club. Sans pour autant délaisser tes études, t’assurant d’avoir des bonnes notes comme tu l’avais promis à tes parents ; tu t’es donné à fond pour ton activité. Après tout, tu rêvais de devenir baseballeur professionnel et pour y parvenir, tu te devais d’être le meilleur et tu étais bien conscient que pour parvenir à cet objectif, tu devais t’entraîner sans relâche et toujours faire en sorte de te perfectionner. Il était hors de question que tu te relâches et cet état d’esprit, il t’a toujours habité dans tout ce que tu as pu entreprendre, sport ou non. Sans cela, tu n’aurais peut-être pas été en mesure de te relever par rapport à ce qu’il s’est ensuite déroulé…

Quand tu as eu 16 ans, tu as vécu la plus grande tragédie de ta vie, celle de connaître la perte de l’un de tes parents, en l'occurrence ta mère qui a été victime d’un AVC sur son lieu de travail. Elle n’a malheureusement pas survécu à l'opération et ce jour-là, c’est tout votre beau monde qui s’est effondré. Ton père n’a jamais su se relever de cette perte colossale et toi, tu as repris ce rôle qu’il n’a plus su assumer, prenant également soin de lui par la même occasion. Tu n’as donc pas vraiment eu le temps d’encaisser la perte de ta mère, du mois pas tout de suite, et tu t’es forcé à être disponible et présent pour chacun des membres de ta famille sans jamais laisser percevoir un seul soupçon de ta tristesse et ta douleur. Pourtant, la tristesse et la douleur, elles étaient bien là, même que pendant de longs mois, chaque soir avant de dormir, tu pleurais à chaudes larmes dans tes draps, mais ça, c’est ton secret et personne ne le sait. Tu ne parles jamais de tes faiblesses et encore moins tu te plains. À la place, tu t’es consacré à ta famille même si cela t’a contraint à délaisser le baseball et ton objectif de passer pro.

Tu as pris un job étudiant pour aider à renflouer les comptes qui ont pris un sacré coup après le décès de ta mère qui y contribuait avec son salaire d'institutrice. De plus, ton père a sombré dans une sévère dépression et il a dû se mettre en arrêt-maladie quelques mois avant de passer ensuite, en mi-temps thérapeutique. Il y avait toute une famille à nourrir et entretenir donc sans chercher bien longtemps ni même interroger personne, tu as postulé à un tas d’offres jusqu’à être embauché en tant que caissier dans une petite épicerie de quartier. Tu as commencé très tôt, converti par ton père qui t’a fait essayé ce sport alors que tu n’avais même pas six ans et c’est devenu votre petit rituel du week-end. À contrecœur, tu as dû dire au revoir à tes rêves de passer pro, et même si ça t’a fait mal, jamais tu n’as regretté ta décision, le bien-être de ta famille passera toujours avant tout. D’ailleurs, même si tu évites de mentir, tu as préféré les laisser penser que tu t’étais désintéressé du baseball, justifiant que devenir baseballeur pro n’était qu’un rêve enfantin et que tu ciblais quelque chose de plus terre-à-terre. Tu ne voulais pas leur briser le cœur ni même les faire culpabiliser.

Ton diplôme en poche, tu n’étais d’abord pas sûr d’aller à l’université à cause des frais que ça engendrait et clairement, vous n’aviez pas les moyens de financer tes études. En plus, tu ne tenais pas à contracter un crédit qui vous mettrait dans la panade. Tu estimais pouvoir faire sans aller à l’université et continuer les jobs étudiant le temps que tes frères et sœurs fassent des études. Mais alors que tu n’avais rien demandé, un employé de la SC Agency s’est présenté un jour à toi, t’expliquant qu’il avait été contacté par l’un de tes professeurs. Il t’a donc parlé de la SC University et t’a indiqué que tu pourrais y être admis en tant que boursier grâce à tes bonnes notes. Gêné d’avoir inquiété ton professeur et par l’aide proposée, tu as songé un instant à refuser l’offre, tu n’avais pas pour habitude d’accepter les mains tendues. Tu as alors dit que tu réfléchirais à la proposition même si la balance penchait plus vers un refus puis tu es rentré chez toi. C’est alors que la carte laissée par l’employé est tombée de ta poche et que ton frère l’a vu. Tu as donc dû lui parler de la visite de cet employé de la SC ainsi que de l’offre qu’il t’a fait et avant même d’évoquer ton intention de refuser, ton frère s’est écrié dans toute la maison que tu allais intégrer la SC University, ce qui a bien entendu rameuté toute ta famille dans l’immédiat. Ils se sont mis à te féliciter tout en t’adressant des grands sourires et des tapes dans le dos, tout le monde était si heureux que tu as dû te résoudre à accepter l’offre, ne pouvant pas te permettre de décevoir les tiens et espérant que l’employé ne t’avait pas raconté des bobards concernant la bourse. Heureusement pour toi, l’employé de la SC Agency n’a pas menti et tu as été accepté en tant qu’étudiant boursier dans le cursus : sport. Avant de quitter définitivement le lycée, tu t’es assuré de remercier chaleureusement le prof à qui tu devais cette opportunité et tu as promis que vous resteriez en contact, promesse que tu tiens encore à l’heure actuelle.

À cause des années passées sans avoir pu t’entraîner au baseball, ton niveau n’est actuellement plus à la hauteur des attentes exigées au niveau professionnel et tu n’as donc pas pu reprendre ton rêve de devenir baseballeur professionnel. Heureusement pour toi, tu t’es déjà fait à cette idée, même que tu en as fait ton deuil en même temps que celui de ta maman. Bien que ce ne soit pas ton rêve initial, tu t’estimes déjà très chanceux de pouvoir faire des études supérieures dans le domaine du sport et cela ne t’empêche pas d’être satisfait de ta situation actuelle. D’ailleurs, tu continues d’exercer le baseball à tes heures perdues, plutôt comme un loisir que tu partages avec des amis, et tu as également intégré le club universitaire de baseball en tant qu’assistant du coach. Parfois, tu aimerais bien être sur le terrain, mais ce n’est pas bien important puisque tu envisages une nouvelle carrière, celle de kiné du sport et tu es plutôt enthousiaste d’accomplir ton objectif et décrocher ton diplôme.